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Le prédiabète précurseur du diabète


Selon l’OMS, 1 personne sur 11 dans le monde est concernée par le diabète.


Le diabète, maladie plutôt discrète jusqu’à la seconde guerre mondiale, est devenue une maladie endémique, qui tue bien plus que la récente Covid-19.


Le diabète de type 2 est la maladie du « trop de sucres, de gras, et du trop de sédentarité » !


Voir le diabète de type II (représentant 90% des cas de diabète) comme la conséquence d’une maladie asymptomatique qui aurait commencé des années plus tôt (le prédiabète) ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.

Considérer la « légère hausse » de glycémie à jeun d’un patient prédiabétique comme inquiétante, c’est la première étape pour prévenir le diabète.

La prévention est le seul vrai traitement du diabète de type II. Car il est très facile à prévenir au stade de prédiabète, alors que, lorsque le diabète s’installe, on ne pourra qu’empêcher sa progression au mieux. Il n’y a aucun traitement qui permette de guérir du diabète.


Le diabète est une maladie causée par l’insuffisance de sécrétion d’insuline. Cette insuffisance peut être absolue ou relative mais c’est l’inadéquation de sa sécrétion aux besoins de l’organisme qui est au cœur du diabète.


Comment détecter les diabètes ?


-La glycémie à jeun, mesure le taux de sucre dans le sang

Valeurs normales : entre 0,8 et 1,05 g/l

Prédiabète : entre 1,05 et 1,25 g/l

Diabète : au dessus de 1,26 g/l


-L’hémoglobine glyquée, mesure le pourcentage de l’hémoglobine (que transporte les globules rouges) liée au sucre. Un globule rouge vivant en moyenne 3 mois, cela permet de connaître le taux de sucre non pas en instantané mais en valeur moyenne sur 3 mois.

Valeurs normales : inférieures à 5,7%

Prédiabète : entre 5,7% et 6,3%

Diabète de type II : au dessus de 6,4%


-La recherche d’anticorps pour déterminer s’il s’agit d’un diabète de type I car c’est un diabète auto-immun.


Lutter contre le prédiabète :


Le pancréas sécrète l’insuline en réaction de la quantité de sucre dans le sang mais il n’est pas l’organe régulateur, l’organe qui régule la glycémie est le foie. C’est pour cette raison que toute atteinte chronique du foie peut provoquer un diabète de type 2.


Voici quelques mesures à prendre parmi les plus importantes pour pratiquement diviser par 2 le risque de devenir diabétique de type 2 lorsque l’on est prédiabétique ;


TOUT COMMENCE PAR LES COURSES

Veillez à faire vos courses le ventre plein car il est désormais prouvé que les effectuer le ventre vide augmente la quantité de produits achetés, dont beaucoup sont « inutiles » nutritionnellement. Si vous le pouvez, faites vos courses souvent pour acheter les produits les plus frais possibles.


MANGEZ À HEURES FIXES

Le foie adore la routine car il cale son horloge interne sur l’horloge centrale de votre cerveau. Il n’aime pas les changements ! De plus, il est prouvé que les menus hebdomadaires variant peu favorisent la perte de poids. Ne sautez pas régulièrement de repas car votre foie va mettre en place des processus de stockage défavorables à la perte de poids.


PRENEZ LE TEMPS (AVEC CALME)

Un repas doit durer au moins 21 minutes pour que la sensation de satiété puisse s’installer durablement. Il faut éviter la télévision et l’écran de son ordinateur pour se consacrer à son repas.


MÂCHEZ CHAQUE BOUCHÉE ENVIRON 12 FOIS

Il faut bien mâcher pour que les 12 000 capteurs gustatifs de votre langue renseignent un petit organe de votre cerveau très important : le noyau accumbens (appelé aussi centre de la récompense). Lorsque vous mâchez suffisamment, les papilles activent le noyau accumbens qui sécrète de la dopamine, hormone du plaisir. Si vous gobez au lieu de mâcher, les papilles ne peuvent pas l’activer et votre cerveau vous demandera de continuer à manger jusqu’à ce que d’autres signaux viennent le satisfaire.


PRENEZ 3 REPAS PAR JOUR

Entrée/plat/dessert est toujours la bonne méthode pour structurer son repas. Une collation à 17 h avec une boisson chaude et un fruit comme une poire ou une pomme va vous permettre de ne pas vous ruer dans votre réfrigérateur à votre retour le soir, avant l’heure du dîner.

Évitez absolument de grignoter entre les repas et n’oubliez pas de boire 1 litre d’eau plate, tous les après-midis.


DEVENEZ INSPECTEUR DE SUCRES ET SELS CACHÉS !

Il est important de bien lire les étiquettes pour détecter les sucres cachés par l’industrie agroalimentaire. Donc soyez vigilant et traquez également la présence trop importante de sel. Le prédiabète est souvent accompagné par l’hypertension !


ÉVITEZ LES PICS DE SUCRES !

C’est un point extrêmement important.

L’indice glycémique (IG) mesure la variation du taux de sucre sanguin (glycémie) induite par l’ingestion d’un aliment glucidique, la référence étant le glucose, doté d’un index glycémique de 100.

On parle :

  • d’IG bas en deçà de 55,

  • d’IG modéré entre 55 et 70,

  • d’IG élevé au-delà de ce seuil.


FRUITS : AMIS OU ENNEMIS ?

Les fruits sont riches en fructoses qui est un sucre à part. Il n’est pas utilisable tel quel par vos organes et vos muscles : il faut qu’il subisse une transformation par votre foie. Cette transformation demande beaucoup de travail à votre foie et pendant qu’il traite le fructose, il ne fait grand-chose d’autre. Dans ce cas, il stocke les graisses et les sucres en trop dans sa propre matrice. Cela peut être le début du fameux foie gras (La NASH).


GÉREZ VOTRE CONSOMMATION D’ALCOOL

L’alcool est une charge supplémentaire pour votre foie.


PRENEZ DES PROTÉINES DE QUALITÉ !

Dans toute tentative de nouvelles routines alimentaires, il ne faut jamais négliger les protéines car ce sont les briques de base de votre organisme. En outre, elles apportent une bonne satiété.

Retenez ceci : privilégiez les protéines à haute valeur nutritionnelle, à raison d’un gramme par jour et par kilo de poids.


LIMITEZ LES ACIDES GRAS SATURÉS

Je recommande d’utiliser les huiles d’olive et de colza, ainsi qu’un peu d’huile de noix. En effet, ces huiles sont plus riches en oméga-3 que les autres huiles. Ce sont des acides gras insaturés anti- inflammatoires qui s’opposent à l’inflammation apportée par les oméga-6 (soja, tournesol, maïs).


« DU SPORT »

On peut pratiquer 25 minutes tous les jours ou 50 minutes 3 fois par semaine, peu importe. Le bénéfice de l’exercice est énorme.

Une étude auprès de 400 000 personnes a montré que 15 minutes par jour font gagner 3 années de vie.

Un facteur important intervient : c’est votre masse musculaire. Il faut savoir qu’un kilo de muscle brûle sans bouger 30 calories par jour.


L’apparition du diabète, les 5 étapes de « propagation »


1. Alimentation trop riche, sédentarité, stéatose hépatique, facteurs familiaux.

2. Résistances à l’insuline des organes et inflammation de bas grade.

3. Pancréas débordé et/ou fatigué.

4. Usure des vaisseaux sanguins et des organes par les hyperglycémies.

5. Finalement, apparition des complications, risques accrus de cancer et d’AVC.


6 traitements opérationnels


1. Les nouvelles routines alimentaires

Il est important pour un diabétique de type 2 de perdre du poids. En effet, les cellules qui stockent les sucres sous forme de graisses s’asphyxient lorsqu’elles ne peuvent plus stocker. Elles envoient alors des messages sous forme d’hormones inflammatoires. Ces hormones appelées cytokines vont être acheminées comme toute hormone vers le foie. Le foie va subir cette inflammation chronique appelée « inflammation de bas grade » et va peu à peu devenir résistant à l’insuline.

Le premier signe de l’inflammation du foie est bien souvent une glycémie à jeun matinale élevée alors que les autres glycémies sont normales. Mais il y a pire : le foie enflammé ne peut plus stocker aussi facilement dans les adipocytes situés autour du ventre, des cuisses ou des bras et il pare au plus pressé en stockant les sucres et graisses dans son propre tissu : c’est le début du foie gras.

La perte de poids va diminuer le besoin en insuline et donner un peu d’air au pancréas qui, si rien n’est fait, cessera un beau jour toute sécrétion imposant alors la prescription d’injections d’insuline comme dans le cadre du diabète de type 1.


2. La pratique régulière d’exercice physique


3. La metformine

Traitement qui diminue la résistance à l’insuline, ne peut être prescrite en cas d’insuffisance rénale.


4. Les agonistes du GLIP

Médicament qui va augmenter la sécrétion d’insuline par le pancréas, mais uniquement lorsqu’il y a un trop plein de sucres (l’hyperglycémie).


5. Les inhibiteurs du SGLT2

Nouvelles « stars » du traitement anti- diabétique car ils provoquent le fait d’uriner directement le sucre ingéré. Ils baissent donc la glycémie par la simple filtration du rein.


6. Les sulfamides

Malgré une efficacité réelle, ils ont un effet indésirable majeur : l’hypoglycémie.


Éviter les complications invalidantes


1. Le sucre attaque les vaisseaux

Si la glycémie est augmentée et ce, de façon chronique, il va « user » les parois des vaisseaux sanguins. Cette usure produit une inflammation qui va réduire de diamètre des vaisseaux et réduire également la souplesse et leur capacité à s’adapter au flux sanguin. C’est le début de l’athérosclérose. Cette inflammation va toucher en premier les artères les plus fines qui sont les artères qui nourrissent les yeux, les reins, les nerfs... C’est donc par ce processus que la majorité des complications va débuter.

Il y a également l’effet du trop de sucres sur les cellules elles-mêmes. Les cellules du pancréas, du cœur, des reins vont subir une double peine : un manque de sang régénérateur et une inflammation de leurs membranes.


2. Une potentielle cécité

La rétinopathie diabétique est l’atteinte la plus fréquente. L’atteinte de la paroi des artères de l’œil va fragiliser la paroi artérielle.


3. Insensibilité des extrêmes

L’inflammation des micro-artères qui alimentent les terminaisons nerveuses va provoquer la mort de ces terminaisons par asphyxie. C’est alors la neuropathie diabétique.

Le diabète est la première cause d’amputations non traumatiques.


4. Un moins bon filtre rénale

Il est aisé de comprendre que lorsque l’inflammation est liée à la trop grande présence de sucre, cela va diminuer la capacité du néphron de filtrer le sang. Le diabète est là aussi la première cause d’insuffisance rénale. Il est par voie de conséquence la première cause de passage en dialyse rénale.


5. Complications sexuelles

Il est fréquent pour un diabétique de souffrir de difficultés érectiles qui semblent être liées aux phénomènes vasculaires décrits plus haut, mais aussi dues à une inflammation spécifique des zones du cerveau impliquées.



En conclusion, le diabète de type II est lié 2 à notre mode de vie, des mesures hygiéno-diététiques peuvent éviter son installation surtout au stade de prédiabète.

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