Pouvant devenir invalidante à cause des fractures que l’ostéoporose peut entraîner, il est possible d’envisager un programme de prévention en retardant le plus possible le recours aux traitements allopathiques.
L’os est un tissu vivant, chaque année nous renouvelons 5% de la totalité de notre masse osseuse grâce à deux types de cellules :
-les ostéoclastes qui détruisent l’os pour qu’il se renouvèle.
-les ostéoblastes qui fabriquent de l’os pour qu’il se répare.
Ces cellules vont permettre la fabrication de cette trame protidique, qui va se calcifier, se minéraliser, pour devenir rigide.
Au final, l’os est constitué de :
-70% de cristaux (association de minéraux)
Le calcium et le magnésium présents dans les os permettent au sang de puiser ce dont il a besoin.
-30% de collagène (structure protidique)
Ceci explique le rôle fondamental que vont jouer les protéines dans la prévention et le traitement de l’ostéoporose.
L’ostéoporose peut toucher :
-les vertèbres, os très vascularisés, plus sensibles au métabolisme hormonal, première cible de l’ostéoporose post-ménopausique.
-les os longs comme le fémur, plus sensibles aux carences nutritionnelles.
Quelles sont les causes de l’ostéoporose?
-le vieillissement de la population
Les os, comme tous les autres organes, vieillit en perdant sa souplesse et sa solidité.
-la sédentarité
Pour fabriquer des os solides, il faut les soumettre à des contraintes et des efforts.
-le tabac
Il a le même rôle délétère sur l’os que sur la peau (il accélère le vieillissement et les rides).
-l’alcool
L’alcoolisme réduit la masse osseuse (à partir de 50 g d’alcool par jour, soit 2/3 d’une bouteille de vin, le risque de fracture augmente).
-une carence en vitamine D
Sans vitamine D, le calcium est mal absorbé et mal utilisé.
-les facteurs alimentaires : manque de calcium, manque de protéines, alimentation acidifiante.
-certains médicaments qui favorisent l’ostéoporose comme la cortisone.
-les maladies auto-immunes (polyarthrites, maladie de Crohn, lupus…) ou les maladies infectieuses chroniques (SIDA, bronchites chroniques…).
En effet, la présence d’une inflammation chronique va « détourner » le métabolisme protidique vers la fabrication de protéines de l’inflammation et/ou vers la production d’anticorps afin de lutter contre la maladie en cause. Il ne restera alors plus assez de protéines pour la synthèse musculaire et osseuse.
Les solutions :
Les solutions naturelles sont fondamentales, mais les traitements médicaux ne doivent pas être négligés.
L’ostéoporose se traite d’abord dans ce que vous mettez dans votre assiette :
-L’équilibre acido-basique est à surveiller ;
Certains aliments vont acidifier l’organisme (les produits d’origine animale, les céréales raffinées, les graisses saturées ou chauffées, la caféine, les sodas, l’alcool…) inversement d’autres aliments vont être alcalinisants (les fruits, les légumes, les pommes de terre cuites à l’eau ou à la vapeur, les châtaignes…)
Le PH sanguin devant être stable autour de 7,39 si l’alimentation est trop acidifiante, le corps ne va pas parvenir à éliminer ce surplus d’acidité et va donc faire appel aux minéraux, principalement au calcium (contenu dans les os) pour la neutraliser. Cette fuite excessive de calcium favorisera la déminéralisation osseuse.
-L’importance des minéraux ;
Les minéraux contenus dans notre alimentation sont primordiaux.
On devrait manger 5 à 10 fois plus de potassium (contenu dans les fruits et légumes) que de sodium, alors que qu’en réalité nous faisons l’inverse par un comportement alimentaire inadapté.
Ce déséquilibre est une des grandes causes de l’hypertension et cela favorise l’acidose.
Nous sommes aussi carencés en magnésium (le stress de la vie moderne est un grand consommateur de magnésium).
-Les protéines ;
Elles sont souvent classées dans les aliments acidifiants mais ceci est à nuancer.
Les cellules qui composent la viande sont dégradées en acide urique, qui est acidifiant.
À contrario, l’oeuf qui correspond à une seule cellule ne l’est pas.
Le dilemme est que nos protéines représentent un tiers de notre masse osseuse et que sans protéines, on ne peut pas fixer le calcium.
Idéalement, on consommera les protéines animales le matin et le midi les protéines végétales et le poisson au dîner.
Il est possible alors en cas d’ostéoporose de compléter une ration de protéines journalière insuffisante par des compléments protidiques contenant tous les acides aminés dont notre organisme a besoin.
-Le calcium ;
Éviter les carences en calcium par un apport suffisant mais aussi et surtout limiter sa fuite urinaire en surveillant son équilibre acido-basique.
Les yaourts apportent du calcium, mais il existe 3 types d’aliments « non lactés » qui apportent du calcium : les poissons, les fruits oléagineux, les eaux. Les légumes secs, les choux en contiennent aussi.
-Des compléments alimentaires souvent indispensables ;
La vitamine D pour fixer le calcium.
La silice tient une place importante dans la fabrication de l’os mais nous n’en trouvons pas facilement dans notre alimentation. En cas d’ostéoporose, il faut privilégier une supplémentation avec de la silice minérale.
La vitamine B12 joue un rôle important dans le métabolisme osseux.
-L’homéopathie et la phytothérapie une aide précieuse ;
L’homéopathie permet d’optimiser la minéralisation : les sels de Schüssler agiront sur les différents tissus de soutien, on peut trouver ces sels en magasin diététique ou sur internet. Il existe d’autres traitements homéopathiques à adapter en fonction du terrain de chacun.
Les solutions en phytothérapie sont limitées aux plantes reminéralisantes comme la prêle, le bambou et le lithothamne.
-Le sport est indispensable ;
Il faut bouger régulièrement, au moins 3 fois par semaine.
En conclusion : de nombreuses solutions existent pour prévenir l’ostéoporose qui n’est pas une fatalité. Le médecin est incontournable pour poser un diagnostic et mettre en place un traitement mais une refonte de l’hygiène de vie semble être un accompagnement qui portera ses fruits.
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